Si un divorce n’est pas la chose la plus agréable à vivre pour les adultes concernés, imaginez alors ce que doivent ressentir les enfants du couple. Psychologiquement et émotionnellement, le choc de l’annonce suivi des changements parfois radicaux du mode de vie peut s’avérer violent. Il est admis qu’environ 20 % des enfants de divorcés ne sont pas encore totalement remis 6 ans après les faits. L’objectif à l’heure du divorce est donc de préserver au mieux ces êtres qui, après tout, n’ont rien demandé…
Ne pas se focaliser que sur les motifs de rupture
Même après un divorce, une famille reste une famille. On entend par là que le couple parental, les deux adultes référents des enfants, reste obligatoirement uni par les liens du sang. Et il serait de bon aloi que les couples en plein déchirement s’en souviennent. Or, dans bien des cas, les ressentiments surgissent et les adultes oublient, dans leur empressement à régler leur compte, que des enfants sont présents et subissent de plein fouet, impuissants, une décision qui ne leur appartient pas et qui, bien souvent ne leur convient pas non plus.
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Il appartient donc aux adultes de focaliser leur attention sur leur progéniture, afin de les rassurer. Un divorce, c’est l’apprentissage d’une double vie, pas obligatoirement désagréable. Deux logements au lieu d’un seul mais une seule personnalité et les mêmes parents toujours présents. Ça ne signifie pas que les parents se haïssent, mais juste qu’ils ne peuvent plus poursuivre une vie commune. Ils seront donc présents à tour de rôle. Bien souvent, avec le temps, les choses se tassent et les relations même les plus tendues finissent par s’apaiser. Mais dans l’idéal, il est préférable d’éviter de franchir la ligne et de toujours respecter l’autre, le but à atteindre étant d’éviter les tensions en présence des enfants, quel que soit leur âge.
Ecourter la procédure pour amoindrir le choc
Le fait est que plus la procédure est simple et courte, plus le divorce est acté rapidement et mieux la vie peut reprendre son cours. A chaque fois que c’est possible, il est préférable d’opter pour le divorce par consentement mutuel. Cette procédure allégée, sans juge, permet en effet de gagner du temps et de l’énergie. Sans compter qu’elle se révèle bien moins onéreuse qu’un divorce contentieux. Mais la procédure de divorce amiable demande un préalable indispensable ; que les deux parties soient en accord au sujet des conséquences du divorce. Le partage des biens immobiliers, la répartition des recettes et des charges financières, le droit de garde des enfants… Tout doit être vu en amont. S’il subsistait un quelconque désaccord de fond, les époux n’auraient pas d’autre choix que d’en passer par le divorce accepté, avec un juge donc, et potentiellement bien plus long.
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Si le but premier des parents est de préserver les enfants, ils doivent être en mesure de s’entendre sur les conséquences financières, patrimoniales et sociales de leur séparation. De cette façon, à l’aide d’une procédure bien plus courte et d’une entente courtoise affichée, l’impact psychologique et émotionnel sur les enfants est bien moindre. Et le choc de la séparation s’efface plus rapide