Fumer provoque des conséquences néfastes sur la santé, c’est une vérité avérée. La plupart de ces conséquences sont d’ailleurs bien connues du grand public. Cependant, le fait que le tabagisme constituerait un obstacle au processus de cicatrisation est beaucoup moins célèbre. Alors, tabagisme et cicatrisation : présence de lien ou pas ?
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La cigarette a un effet négatif sur la cicatrisation : mythe ou réalité ?
Cela sera peut-être dur à accepter pour les fumeurs invétérés mais oui, la cigarette a bel et bien un effet néfaste sur la cicatrisation. Ou plutôt, c’est le tabac, à travers plus de 4000 substances différentes, qui représente un danger pour le processus de cicatrisation. Les plus connues et dangereuses de ces substances sont le monoxyde de carbone, la nicotine et le cyanure d’hydrogène.
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Le monoxyde de carbone est responsable d’une mauvaise circulation sanguine et de la diminution du taux d’oxygène dans les tissus. Quant à la nicotine, elle diminue le flux sanguin et l’apport de nutriments utiles à la cicatrisation des tissus. Le cyanure d’hydrogène, en ce qui le concerne, altère gravement la composition cellulaire de l’oxygène.
Selon plusieurs experts et professionnels de la santé, fumer rallonge de 6 semaines le temps de cicatrisation. C’est d’ailleurs pour cela que ces derniers conseillent aux fumeurs d’arrêter le tabac plusieurs semaines avant une intervention chirurgicale. Ce temps d’arrêt continue après l’opération jusqu’à la cicatrisation complète.
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Quels sont les conséquences du tabagisme sur la cicatrisation ?
Vous l’aurez compris, tabagisme et cicatrisation ne font pas bon ménage. Les effets directs du tabagisme sur le processus de cicatrisation s’étendent sur plusieurs plans.
Le ralentissement de la cicatrisation
Afin de cicatriser correctement d’une blessure ou après une intervention chirurgicale, le corps a besoin d’un apport conséquent et quotidien d’oxygène. Cet oxygène est transporté par l’hémoglobine à travers les vaisseaux sanguins. Lorsqu’un corps humain est constamment exposé à la fumée d’une cigarette, sa fonction de gérer l’oxygène change. Dans un premier temps, l’hémoglobine transporte beaucoup moins d’oxygène que nécessaire. Ensuite, les vaisseaux sanguins deviennent étroits et compliquent le passage de l’hémoglobine et de l’oxygène vers les tissus.
La favorisation des infections
En affectant le fonctionnement du corps et en limitant la cicatrisation, le tabac favorise grandement les infections. En effet les neutrophiles, cellules chargées d’éliminer les toxines, se retrouvent limitées dans leur activité. Les infections ont donc la voie libre. D’ailleurs, le risque d’apparition d’infections post-chirurgie chez un fumeur est quatre fois supérieur à celui d’un non-fumeur.
Les fumeurs ont donc un système immunitaire bien plus faible que la normale. Dans ces conditions, difficile pour le corps de fonctionner correctement et aux différentes cellules d’assurer leurs fonctions de défense.
Une accentuation de la douleur
Une cicatrisation douloureuse est souvent constatée chez les fumeurs. Comparés aux non-fumeurs, ils donnent l’impression de souffrir bien plus sévèrement. Cette situation est due au fait que la fumée de cigarette augmente l’inflammation. Le corps change alors sa façon d’interpréter les signaux de douleur. Résultat : les fumeurs subissent des douleurs bien plus fortes et qui peuvent subsister encore longtemps après la guérison de la plaie.