Le terme « tourisme » vient de la langue anglaise « tourisme » et signifie « l’action de voyager pour son plaisir ». Ce « plaisir » était réservé exclusivement aux élites britanniques au XIXe siècle. Les jeunes nobles, accompagnés d’un tuteur, ont suivi le même chemin : ils se sont rendus à Paris pour la première fois pour visiter des monuments historiques, des musées et célébrer… Puis ils passèrent par Amiens, Chantilly, l’abbaye de Saint-Denis et la Promenade des Anglais (du nom de l’afflux de jeunes bourgeois sur la côte de Nice) avant d’entrer en Italie.
L’Italie a été une destination touristique par excellence, avec son climat tempéré et sa richesse de peintures, d’œuvres, de monuments historiques et d’églises somptueuses. Sur le site, le programme a été téléchargé afin qu’ils stockent autant de souvenirs que possible. C’est pourquoi, au XIXe siècle, peu de gens dans le monde ont rencontré ce gratin de jeunes touristes riches !
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Tourisme de masse : Voyage à portée de tous
L’ Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) définit le tourisme comme un droit « (…) appartenant à chacun d’utiliser son temps libre à des fins de loisirs ou de voyage et dans le respect des choix sociaux de tous les peuples ». Si la loi sur les congés payés a été adoptée en 1936, les travailleurs n’ont toujours pas les moyens de partir en vacances. – Sidestra s’étend après la Seconde Guerre mondiale. Il fallait attendre le troisième (1956) et le quatrième (1969)semaines de congé, l’augmentation du nombre d’employés et l’augmentation du pouvoir d’achat pour voir le nombre de vacanciers augmenter.
Le tourisme à l’épreuve du capitalisme
Le tourisme s’industrialise progressivement et devient une norme sociale largement partagée. Le taux de départ des vacances est passé de 31 % à 60,7 % entre 1951 et 1989[2] et, en 2015, l’OMT comptait 1 186 touristes internationaux (c’est-à-dire ayant choisi de passer au moins une nuit à l’extérieur de la maison).
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Le secteur du tourisme est aujourd’hui une industrie énorme qui dépend de certaines multinationales. Seules quelques grandes entreprises détiennent le marché, puis sous-traitent des entreprises locales avec l’objectif principal : la rentabilité.
Conséquences graves sur l’environnement
Soyons certains d’une chose : les premiers bénéficiaires sont les pays les plus riches, même si les pays sous-développés en bénéficient pour leurs économies [3]… mais à quel prix ?
Les pays dont l’économie dépend en partie du tourisme ont éprouvé des difficultés à réglementer le tourisme. Bali, par exemple, est équipé de résidences secondaires luxueuses avec des impacts environnementaux inquiétants… Les sites classés, lorsqu’ils ne sont pas bien protégés et gardés, sont également menacés.
En fait, pendant la période estivale, les infrastructures sont surchargées. En conséquence, cela conduit à une consommation excessive de ressources (eau, minéraux, combustibles fossiles, forêts, etc.) et menace la biodiversité (la sur construction et l’utilisation excessive des zones côtières affaiblissent les écosystèmes).
Selon Sara Dolnicar, chercheuse en sciences sociales sur le tourisme, est responsable de 5% des émissions de gaz à effet de serre, produit 35 millions de tonnes de déchets par an, utilise 1,3 km ³d’eau [5] et contribue à réchauffement de la planète de 12,5 %.
le tourisme est de voyager ce que l’automobile est à transporter. » Franck Michel
L’impact du tourisme sur l’environnement est important, mais ni les pays ni l’industrie du tourisme ne le réglementent pour des raisons évidentes de profit. Si nous ne pouvons pas compter uniquement sur les institutions, alors qui reste ?
Nous, les millions de touristes. Si 1% des touristes sur Terre décidaient, par exemple, de refuser le nettoyage quotidien de Selon Sara Dolnicar, l’eau ainsi économisée pourrait servir à préparer des repas pour 5 millions de personnes par jour [7].
Le tourisme durable [8] est, bien sûr, plus respectueux que le tourisme de masse. Cependant, il plie les blessures produites par son aîné sans vraiment résoudre le problème. Pour voyager durablement, les touristes doivent reconsidérer leur vision du voyage : « (…) nous consommons des voyages comme nous achetons des tomates ! Certes, ce sont des favoris organiques, si le portefeuille le permet. »,écrit Franck Michel dans l’avant-propos du livre From Sustainable Tourism to Fair Tourism (2009). Le changement doit se produire d’abord dans nos esprits : repenser le voyage signifie accepter la lenteur(marche, vélo, transport en douceur, plutôt que l’avion ou le bateau), le (vivre à la maison plutôt que dans un grand hôtel), et le respect (lieux et culture locale).